Garou.
Le géant québecois est aujourd'hui au sommet!
Sur
la scène du Zénith de Paris, Garou a rassasié
sa fringale de scène avec une recette rodée dans les
bars : à grands coups de bonne humeur, sens du spectacle
et charisme ravageur!
"Tu
fais un disque seulement quand tu peux l'assumer sur scène",
disait-il il y a encore quelques mois. C'était juste après
"Notre-Dame de Paris", quand ses comparses se lançaient
tous dans une carrière solo. Lui préférait
prendre son temps, avancer à pas de loup... Mais maintenant
, la machine est lancée : aujoourd'hui, il est au Zénith,
dans tous les sens du terme! Son premier album solo fracasse les
ventes avec plus d'un million d'exemplaires ! Et pour six soirs,
il chante à guichets fermés dans la grande salle parisienne.Les
milliers de fans qui remplissent le zénith ont acheté
leurs billets dès avril. Alors, depuis le temps qu'on attend
ça, dans la salle, la tension monte. On se presse devant
la scène pour avoir une chance de l'apercevoir de plus près,
lui et sa gueule d'amour. L'arrivée de Marc Lavoine et de
Patrick Fiori, qui prennent place dans le carré VIP, détourne
un temps l'attention du public. Mais sans plus : ce qui compte ce
soir, c'est le plus beau des Quasimodo, et personne d'autre. Lui
qui revendique le whisky et les cigares comme seuls cours de chant
s'étonne encore : "Jamais je n'aurais pensé que
ça m'arriverait un jour d'être là." Devant
les portes du Zénith, Martine et Florence sont toutes penaudes
: " On s'y est pris trop tard : en juillet, toutes les places
étaient déjà vendues. Mais on espérait
quand même un miracle en venant sur place!" Décidément
c'est une vraie défelante pour celui qui, il y a encore quatre
ans, écumait les pianos-bars de Montréal avec des
reprises de Joe Cocker.Toujours fidèle aux musiciens de
ses débuts
Pour
l'heure, toute la salle le réclame en tapant du pied, mais
l'enfant de Sherbrooke a le triomphe modeste : "Quand les gens
se déplacent pour me voir, ils pensent être venus pour
moi, alors que c'est moi qui suis venu pour eux". Dans les
coulisses, Garou ne se la joue pas star. Il flâne, boit quelques
verres avec son équipe, tape amicalement dans le dos de ses
musiciens : "C'est ma petite mafia de Sherbrooke : The Untouchables,
le groupe québecois de mes débuts."En fait Garou
est entouré de sa tribu de toujours! Il est en famille et
confiant : "C'est formidable de jouer pour le public français,
parce qu'il connaît tous les morceaux par coeur." Finalement,
il ne s'enfermera qu'une demie-heure dans sa loge. Concentration
oblige! Vient ensuite le petit rituel qui rassemble toute l'équipe
autour d'une impro informelle de quelques minutes. Histoire de se
mettre dans le bain avant d'entrer en scène... Et c'est parti
pour deux heures de concert : tout de noir vêtu, Garou donne
le ton avec " Je n'attendais que vous", qu'il dédie
à son public, distribuant sourires et clins d'oeil à
tour de bras. Les
chansons sont celles de son album... Sans compter les reprises de
James Brown, Ray Charles ou Joe Cocker. Résultat : le show
est à la hauteur du personnage : généreux,
séduisant et sincère. Et le public, complètement
bluffé, en redemande ! Toutes les filles scandent son nom,
comme à la grande époque de la bruelmania. "Pu-blic,
pu-blic, public!" : voilà ce que répond le séducteur.
Décidément, tout est grand chez le géant québecois
: la carrure, le sourire et ...le charisme. Il sait y faire, regarde
les spectateurs droit dans les yeux, s'incline, leur fait comprendre
que tout le plaisir est pour lui : "Je vous aime aussi."
De quoi faire chavirer les coeurs...D'ailleurs, Elise (dix huit
ans) et sa grand mère Raymonde (cinquante neuf ans), qui
sont venues toutes les deux voir la coqueleuche de ces dames, en
sont encore toutes chamboulées. Dans l'histoire, Esmeralda
est bien la seule à lui avoir résisté! Anaïs
Jouvancy