Télé 7 jours du 13 au 19 avril 2002

Photos Michel MARIZY

«Merci Céline, merci à tous»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec plus de 2 millions d’albums vendus, il triomphe en France auprès de tous les publics. TF1 diffuse son monumental concert enregistré en mars dernier à Paris-Bercy, lors d’une soirée très spéciale avec Gérald De Palmas, Daniel Lavoie, Patrick Fiori et, bien sûr... Céline Dion. Interview d’un homme comblé.

Vous avez été élu « artiste francophone de l’année » aux NRJ Music Awards. Vous avez aussi été récompensé deux fois pour votre duo avec Céline Dion. Vous êtes amoureux et un papa comblé. C’est l’année de tous les bonheurs?

J’ai déjà vécu beaucoup d’années féériques et j’espère qu’il y en aura d’autres. Mais c’est vrai, avoir fait Bercy avec Céline, le 20 mars dernier, c’était inouï. Ce soir-là, j’ai pensé que c’était la soirée de ma vie. Merci à tous.

Céline semblait aussi enthousiaste que vous!
Elle était même un peu envieuse! (Rires) Céline était excitée comme si c’était son propre concert. Il faut préciser que c’est son équipe. Elle m’a fait un immense cadeau.

Vous êtes fan?
Bien sûr. Je n’ai pas seulement envie que Céline chante avec moi, je veux que Céline chante tout simplement. Si elle pouvait faire le tour de la planète trente-huit fois! Quand on a été récompensés pour Sous le vent, j’étais heureux qu’elle sache que, pendant qu’elle pouponnait àdomicile, elle existait toujours dans le coeur des Français.

Hors caméra, quel genre de relations entretenez-vous avec elle?
Nous sommes de la même famille. Quand je rentre chez moi le soir, je demande à ma femme comment s’est passée la journée et elle me raconte tout. Avec Céline, c’est pareil. C’est une grande sœur, sans le côté « donneuse de leçons ».

René Angélil et Céline Dion ont mis à votre disposition leur équipe, parvenez-vous malgré tout à imposer vos choix artistiques?
Pour le moment, oui. Il y aura forcément des problèmes mais les liens qui nous unissent sont tellement forts qu’on règlera ça en famille.

Ce succès si rapide vous met-il mal à l’aise?

J’ai peur de la descente. Aujourd’hui, je me bats pour que l’équipe soit fière de moi. Mais le jour où ça va moins bien marcher, j’ai peur de recevoir moins d’amour. Je vis tellement de belles choses. Tous les jours, j’essaie de mériter ce qui m’arrive, mais je n’y parviens
jamais.

Vous avez la réputation d’être un homme particulièrement gentil. Cette générosité est-elle typiquement québécoise?
J’ai peut-être une explication géographique. En France il y a une richesse de culture dans l’architecture, dans l’histoire, partout. Chez nous, il n’y que la nature. Alors, on se tourne vers l’autre. Si tu te promènes seul dans les bois et qu’un jour tu croises quelqu’un, cette rencontre prend la plus haute importance.

Quand repartez-vous au Québec?

Début mai pour commencer à travailler sur l’album en langue anglaise. Ce sera comme un premier disque. J’ai hâte d'aller faire de la promo là où les gens n’ont jamais entendu parler de moi.

Vous êtes le jeune papa d’une petite Émelie. Votre fille est l'un de vos «moteurs »dans la vie?
Quand j’ai vu arriver mon bébé, j’ai senti un amour si intense que je ne pensais pas qu’il puisse encore grandir. Souvent, je regarde Émelie dans les yeux. Elle ne me comprend pas encore mais je lui chuchotte : "Toi et moi, on va s’amuser dans la vie, je vais te faire vivre des moments extraordinaires.»
Interview Faustine HOLLAERT