SALUT n°83 Janvier 2002

Dans ce magazine, Garou est élu MEILLEUR CHANTEUR FRANCAIS avec 37% des votes.

"J'aurais pu mal tourner!"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lui qui n’a jamais rêvé d’être une star en est devenu une à la vitesse de l’éclair ! Quasirnodo, son personnage dans Notre-Dame de Paris, l’a révélé. Seul, son premier album solo, lui a apporté la consécration. Trois femmes en ont fait un homme comblé... D’abord, Céline Dion, sa productrice, avec laquelle il chante Sous le vent. Ensuite, Ulrika, sa com­pagne. Enfin, Émeline, sa petite fille née cet été. Belle revanche pour celui qui, adolescent, ne voyait pas toujours la vie en rose...

Tu as donné récemment toute une série de concerts en France, et ta tournée ne va pas tarder à reprendre. Comme nous, tu as pu constater, en te retrouvant face à ton public, combien tu plaisais aux adolescents. À ce propos, parle-nous de cette époque de ta vie.
On peut dire que j’ai longtemps été un garçon souvent dans la lune. Je rêvais beaucoup, sans d’ailleurs forcément chercher à réaliser mes rêves. Je m’en contentais et je les entretenais.


Justement, dans tes rêves, quel genre de vie te voyais-tu mener? T'imaginais-tu superstar?
(Il rit.) Ah. non, alors! Pas du tout ! Moi, je voullais plutôt devenir archéologue. Un genre d’lndiana Jones!

Maintenant que tu es devenu adulte, que sont devenus tes rêves d'enfance?
Je les conserve plus que jamais! L'imagination, le rêve, ce sont les meilleures recettes pour conserver une jeunesse éternelle. J'espère bien garder à vie mon côté enfant.

En classe, quel genre d'élève étais-tu?
J'ai vraiment eu deux périodes. Jusqu'à 14 ans, j'étais toujours le premier de la classe. Très attentif, très sérieux. Assis dans les premiers rangs près du prof. La plupart du temps, j'étais le premier à poser les questions et à y répondre. Puis ça a chamboulé d'un coup, à 15 ans.

Que s'est-il donc passé?
L'adolescence est un moment difficile. On se pose des tas de questions tout d'un coup. A propos des filles, de la musique, du sens de la vie...J'ai vécu très fort cette période là, avec tout ce que ça comporte de rébellion et de remise en question.

Avec tes parents, ça n'a pas dû être facile... Etiez-vous en conflit?
Ils ont bien galéré avec moi! Autant aujourd'hui je les considère comme mes meilleurs amis - je suis très proche d'eux et je suis très chanceux de les avoir- autant j'ai eu une époque, oh ! la la! où je n'étais pas très gentil avec eux!

Sur quels sujets vous affrontiez-vous?
Un peu sur tout! (rires.) Les sorties, c'étaient des drames, l'école... J'étais rapidement devenu le petit rebelle, le petit voyou. J'éatis à la limite de passer du mauvais côté. En fait je crois que j'aurais pu mal tourner. Je me suis beaucoup cherché. Et, pour cela, j'ai fait partie de toutes sortes de bandes. Des groupes de punks, de heavy metal...

Tu dis que tu as failli mal tourner... Qu'est ce qui t'a retenu?

C'est la musique qui m'a souvé. Pourtant, à la maison, et au collège, tout le monde était persuadé que ce n'était pas bon pour moi, parce que je ne pensais plus qu'à ça. Je n'écoutais plus en cours, je passais mon temps à écrire des chansons que je ne faisais lire à personne.

C'est drôle ça... Sur ton premier album, pas une seule chanson n'est signée Garou...
C'est vrai! Je n'écris plus. J'ai arrêté de le faire à 17 ans. Un jour, peut-être, sait-on jamais, je reprendrai peut-être la plume...

Te souviens-tu de tes premiers pas de musicien?
Oui, bien sûr! Je jouais dans un groupe avec des copains de lycée. On répétait dans un garage avec les moyens du bord comme tous les groupes qui débutent. Et puis, parfois, on faisait un petit spectacle pour la fête de l'école.

Jusqu'à quel âge es-tu allé en classe?
Heu...Je crois que je devais avoir 18 ans et puis, j'ai arrêté pour aller travailler. Le système scolaire ne me convenait définitivement plus. Je me sentais plus autodidacte qu'élève résigné. J'avais envie de foncer dans la vraie vie!

A cette époque là, où vivais-tu? Toujours chez tes parents?
J'ai eu quelques appartements, mais ça ne durait jamais trop longtemps. Dès que je me languissais trop de la bouffe de ma mère, je revenais chez papa-maman!

A partir de quand as-tu pu vivre de la musique?
A 19 ans, je suis parti jouer tout seul dans les bars, juste accompagné de ma guitare. C'était pourtant la mode des claviers électronisues et des ordinateurs, mais je détestais ça. Mon répertoire était vraiment très vaste. Ca allait d'Eric Clapton à Joe Dassin.

Et comment imaginais-tu ton avenir à l'époque?
J'ai voulu assouvir mon envie de faire de la musique, mais j'ai toujours pensé qu'à 25 ans je retournerais à la fac et rentrerais dans le droit chemin. Mais c'est à ce moment là que Luc Plamondon m'a proposé le rôle de Quasimodo...
Nicole et Veronick

MINI INFOS

* Garou a un rêve de gosse : celui de posséder son brevet de pilote et de s'acheter un hydravion. Ce serait pratique, vu qu'il habite à Sherbrooke, dans une maison au bord d'un lac.
*Il a aussi très envie de découvrir le Pérou et le Mexique.
*Son prochain single devrait être Le monde est stone, un extrait de Stramania qui figure dans son album "Live".
Il se produira pour la première fois sur la scène de Bercy, à Paris, les 19, 20 et 21 mars prochains.